III) Tous nos sens en éveil !

La reconnaissance de mouvements
A moins que les consommateurs ne continuent à ne pas être follement convaincus, ce qui pour l'heure est plus ou moins le cas, il est acquis que la 3D en relief sans lunettes, confortable et précise finira par arriver. Et si on couplait tout ça avec un système de reconnaissance de mouvements hyper pointu, une sorte de Kinect en 100 fois plus précis. Un appareil capable de repérer nettement que votre main "touche" un objet affiché dans l'air ? Qu'elle déplace un groupe d'unités dans un STR par exemple, ou toute autre interaction avec un personnage. De la 3D auto stéréoscopique tactile ! Evidemment, ce genre de perspective implique la création de nouveaux gameplays spécifiquement adaptés et pas, comme on le voit trop souvent depuis l'invasion des "nouvelles façons de jouer" (Wiimote, Move, Kinect) des concepts un peu fainéants ou de vaines tentatives pour adapter des genres déjà existants.


Les couleurs... et les odeurs ?

L'odorat serait le plus efficace de nos sens quand il s'agit de nous plonger dans un contexte émotionnel, les odeurs et parfums nous rappelant instinctivement des lieux, des moments ou des personnes. Mais jusqu'à présent on ne peut pas dire que l'odorama se soit vraiment développé, en dehors de quelques expériences plus fantaisistes et potaches qu'autre chose. Mais lorsque l'on sera capable de créer de toutes pièces les mille et un parfums du monde et de les diffuser autour d'un écran, alors peut-être les joueurs auront-ils le luxe de pouvoir sentir la brise et les petites fleurs des plaines d'Hyrule... et la chair putréfiée de Resident Evil... Mouais, bon, c'est sans doute pour ça que personne ne cherche vraiment à faire avancer l'odorama finalement.
Encore que... La société ScentSciences a l'intention de commercialiser le ScentScape, un bidule USB embarquant des parfums de synthèse et tout un tas d'algorithmes qui lui permettent de générer des odeurs. Seulement pour que cela fonctionne, il faudra consacrer un certain temps à la configuration de la bête puisque, bien évidemment, aucun jeu n'est prévu pour piloter cet accessoire.

Le ScentScape, nouvel essai en odorama


Le jeu sans pad : le contrôle par la pensée



Tout le monde semble s'accorder sur un fait : l'interface physique serait un frein au plein développement du jeu vidéo. Les pads et les claviers font peur aux non joueurs. Par ailleurs, qui n'a jamais été entravé par une commande qui répond mal, une souris pas assez réactive, un doigt qui dérape sur un stick ? Et si la solution c'était de se passer de ces interfaces primitives ? Pas avec la reconnaissance de mouvements mais avec quelque chose de bien plus précis et fulgurant encore, un système qui répondrait à vos pensées. Posez cette drôle de couronne sur votre tête et prenez les commandes du jeu. Il suffit de vouloir pour agir. Le lien le plus rapide et efficace qui puisse être entre un cerveau et une machine, c'est d'y être directement relié.
Le pire, c'est que ça existe déjà

Enfin, plus ou moins. Deux acteurs, entre autres, se démarquent dans le domaine du "contrôle par la pensée". OCZ et Emotiv. Ce dernier a commercialisé son système il y a déjà 2 ans. Epoc a ceci dit un fonctionnement particulier et ne lit pas réellement le contenu de votre cerveau, il faut en fait l'entraîner. L'engin détecte l'activité électrique d'une partie du cerveau et sait reconnaître certains schémas précis. Pour qu'il sache que vous voulez sauter par exemple, il faut lui apprendre en pensant à "sauter" (ou à "frite" ou à "canard gonflable vert", peu importe en fait) de façon à ce qu'il identifie le schéma électrique qui correspond à cette action. Le hic, c'est qu'il lui arrive de tout confondre et que pour tout un tas de raisons, le "pattern" électrique peut fortement varier. Du coup, les résultats sont passablement aléatoires.

Le système d'OCZ, le Neural Impulse Actuator, ou NIA, fonctionne déjà nettement mieux. Egalement commercialisé (mais pas toujours simple à trouver aujourd'hui), le NIA a un tout autre fonctionnement et détecte 3 éléments :

* - Les ondes cérébrales de base correspondant à certains états d'esprit : détendu, tendu, concentré etc.
* - Les mouvements oculaires.
* - Les mouvements musculaires du visage.



Le joueur doit alors faire correspondre différentes activités cérébrales ou "grimaces" (ou un simple haussement de sourcils) à des raccourcis clavier. Evidemment, maîtriser une telle interface prend du temps, mais les résultats sont assez spectaculaires et après des galops d'essais sur un simple Pong, nombre de personnes s'en tirent à merveille dans Counter Strike. Malgré tout, on est encore loin, très loin d'une véritable lecture de la pensée et d'un jeu qui sache réellement ce qu'on attend de lui.